Dans une classe, il y a toujours ceux qui lèvent la main, qui parlent fort, qui plaisantent avec les profs ou qui prennent toute la place dans les discussions. Et puis, il y a les autres. Ceux qu’on remarque à peine, qui baissent les yeux quand on les interroge, qui préfèrent écouter plutôt que parler, qui rougissent dès qu’on les regarde. Ces élèves-là, on les appelle souvent « timides ». Mais ce mot, parfois, ne dit pas tout. Car être discret ne veut pas dire être indifférent. Derrière le silence, il y a souvent un monde intérieur riche, des idées pleins la tête, des émotions fortes, et une envie de participer… sans toujours oser.
La timidité, ce n’est pas un défaut. C’est une manière d’être, une sensibilité particulière. Certains naissent avec, d’autres la développent à cause de leur histoire, de leurs expériences ou de leur environnement. Ce n’est pas qu’ils n’ont rien à dire, c’est qu’ils ont peur de mal dire. Peur d’être jugés, de se tromper, de rougir, de devenir le centre de l’attention. Alors ils se taisent, même quand ils connaissent la réponse. Ils s’effacent, même quand ils aimeraient briller.
Ce qui est difficile, c’est que l’école valorise souvent ceux qui prennent la parole, qui participent, qui s’expriment à l’oral. Les élèves timides peuvent alors se sentir en retrait, comme s’ils valaient moins que les autres. Pourtant, leur silence n’est pas un vide. Il est rempli d’observations, de réflexions, de créativité. Beaucoup d’élèves discrets sont de grands lecteurs, des artistes en herbe, des penseurs profonds. Ils ont juste besoin d’un espace où ils se sentent en sécurité pour s’exprimer à leur rythme.
Il ne s’agit pas de forcer un élève timide à devenir extraverti. Ce serait comme demander à un poisson de grimper à un arbre. Mais on peut lui tendre la main, lui laisser le temps, lui montrer qu’il a sa place. Un regard bienveillant, une écoute attentive, une petite phrase d’encouragement peuvent faire toute la différence. Et parfois, il suffit d’un projet en petit groupe, d’un exposé préparé à l’avance, ou d’un professeur qui comprend, pour que la confiance commence à naître.
Être timide, ce n’est pas être faible. C’est souvent avoir une grande force intérieure, une capacité à ressentir les choses profondément. Et dans un monde qui va vite, qui crie fort, qui valorise le spectacle, les élèves timides nous rappellent qu’il y a aussi de la puissance dans le calme, de la beauté dans la discrétion, et de la richesse dans le silence.
Alors la prochaine fois que tu verras un camarade qui parle peu, ne te dis pas qu’il s’en fiche ou qu’il n’a rien à dire. Peut-être qu’il attend juste qu’on lui laisse la place. Peut-être qu’il a en lui des trésors que personne n’a encore pris le temps de découvrir.
Youssef Kasmi Bakkali
La timidité, ce n’est pas un défaut. C’est une manière d’être, une sensibilité particulière. Certains naissent avec, d’autres la développent à cause de leur histoire, de leurs expériences ou de leur environnement. Ce n’est pas qu’ils n’ont rien à dire, c’est qu’ils ont peur de mal dire. Peur d’être jugés, de se tromper, de rougir, de devenir le centre de l’attention. Alors ils se taisent, même quand ils connaissent la réponse. Ils s’effacent, même quand ils aimeraient briller.
Ce qui est difficile, c’est que l’école valorise souvent ceux qui prennent la parole, qui participent, qui s’expriment à l’oral. Les élèves timides peuvent alors se sentir en retrait, comme s’ils valaient moins que les autres. Pourtant, leur silence n’est pas un vide. Il est rempli d’observations, de réflexions, de créativité. Beaucoup d’élèves discrets sont de grands lecteurs, des artistes en herbe, des penseurs profonds. Ils ont juste besoin d’un espace où ils se sentent en sécurité pour s’exprimer à leur rythme.
Il ne s’agit pas de forcer un élève timide à devenir extraverti. Ce serait comme demander à un poisson de grimper à un arbre. Mais on peut lui tendre la main, lui laisser le temps, lui montrer qu’il a sa place. Un regard bienveillant, une écoute attentive, une petite phrase d’encouragement peuvent faire toute la différence. Et parfois, il suffit d’un projet en petit groupe, d’un exposé préparé à l’avance, ou d’un professeur qui comprend, pour que la confiance commence à naître.
Être timide, ce n’est pas être faible. C’est souvent avoir une grande force intérieure, une capacité à ressentir les choses profondément. Et dans un monde qui va vite, qui crie fort, qui valorise le spectacle, les élèves timides nous rappellent qu’il y a aussi de la puissance dans le calme, de la beauté dans la discrétion, et de la richesse dans le silence.
Alors la prochaine fois que tu verras un camarade qui parle peu, ne te dis pas qu’il s’en fiche ou qu’il n’a rien à dire. Peut-être qu’il attend juste qu’on lui laisse la place. Peut-être qu’il a en lui des trésors que personne n’a encore pris le temps de découvrir.
Youssef Kasmi Bakkali