Eh oui, ce matin, c’est encore l’hiver…
Le soleil continue de trainer de la patte, il se lève tard, semant en nous la folle envie de l’imiter. Peut-être as-tu l’impression que tes rayons jouent à la cachette, eux aussi. Tu trouves probablement que tu manques d’énergie, que tout est plus difficile que d’habitude. Les journées s’étirent et tu passes ton temps à bâiller comme si l’oxygène ne se rendait pas à bon port, comme si tu te vidais au fur et à mesure que tu essayais de te remplir.
Je pourrais te dire de regarder le bon côté des choses, d’essayer de t’émerveiller devant la course folle des courageux petits flocons qui parcourent toute une distance pour arriver jusqu’ici. Je pourrais te dire d’être plus positif, de sourire en toutes circonstances… mais je ne le ferai pas. Je souhaite simplement te dire que tu as le droit de te sentir plus lourd. C’est normal. Même la nature se sent comme toi. Les arbres ont hâte de retrouver leurs feuilles, ils se sentent un peu fragiles, un peu vulnérables.
J’ai aussi envie de te rappeler qu’il existe, dans la vie, beaucoup plus qu’une seule saison. Il en existe même plus que quatre. Nos saisons intérieures n’ont rien de cycliques, elles ne durent pas le même nombre de jours pour tout le monde. Certains en connaissent plus que d’autres, de plus longues, de plus difficiles. C’est normal.
Je te souhaite de réaliser que chaque personne vit sa propre saison et que tu n’es pas le seul qui se pose des questions, qui se demande s’il verra un jour autre chose que du gris partout où ses yeux se posent. Tu n’es pas le seul à avoir hâte que le soleil se lève plus tôt pour qu’il réchauffe tout ce qui s’est figé à l’intérieur de toi.
Je te souhaite d’apprivoiser chacune de tes saisons. De les traverser en étant conscient qu’elles peuvent changer, se transformer. Que ta façon de les voir peut changer, elle aussi. Tu peux aimer une saison et parfois la détester. Ça aussi, ça arrive.
Je te souhaite surtout d’être patient, d’être doux envers toi-même et envers les autres. Je te souhaite de te rappeler que même sans bourgeons et sans feuilles, c’est toujours beau, un arbre.
Mme Cassandre O’Connor
Le soleil continue de trainer de la patte, il se lève tard, semant en nous la folle envie de l’imiter. Peut-être as-tu l’impression que tes rayons jouent à la cachette, eux aussi. Tu trouves probablement que tu manques d’énergie, que tout est plus difficile que d’habitude. Les journées s’étirent et tu passes ton temps à bâiller comme si l’oxygène ne se rendait pas à bon port, comme si tu te vidais au fur et à mesure que tu essayais de te remplir.
Je pourrais te dire de regarder le bon côté des choses, d’essayer de t’émerveiller devant la course folle des courageux petits flocons qui parcourent toute une distance pour arriver jusqu’ici. Je pourrais te dire d’être plus positif, de sourire en toutes circonstances… mais je ne le ferai pas. Je souhaite simplement te dire que tu as le droit de te sentir plus lourd. C’est normal. Même la nature se sent comme toi. Les arbres ont hâte de retrouver leurs feuilles, ils se sentent un peu fragiles, un peu vulnérables.
J’ai aussi envie de te rappeler qu’il existe, dans la vie, beaucoup plus qu’une seule saison. Il en existe même plus que quatre. Nos saisons intérieures n’ont rien de cycliques, elles ne durent pas le même nombre de jours pour tout le monde. Certains en connaissent plus que d’autres, de plus longues, de plus difficiles. C’est normal.
Je te souhaite de réaliser que chaque personne vit sa propre saison et que tu n’es pas le seul qui se pose des questions, qui se demande s’il verra un jour autre chose que du gris partout où ses yeux se posent. Tu n’es pas le seul à avoir hâte que le soleil se lève plus tôt pour qu’il réchauffe tout ce qui s’est figé à l’intérieur de toi.
Je te souhaite d’apprivoiser chacune de tes saisons. De les traverser en étant conscient qu’elles peuvent changer, se transformer. Que ta façon de les voir peut changer, elle aussi. Tu peux aimer une saison et parfois la détester. Ça aussi, ça arrive.
Je te souhaite surtout d’être patient, d’être doux envers toi-même et envers les autres. Je te souhaite de te rappeler que même sans bourgeons et sans feuilles, c’est toujours beau, un arbre.
Mme Cassandre O’Connor